En cette période de confinement imposée, la plupart d’entre nous dispose de (beaucoup) plus de temps libre à la maison. Certains en profitent pour effectuer des tâches laissées de côté depuis longtemps ( »il faut que je trie mes chaussettes »), d’autre peuvent s’adonner à des loisirs casaniers ( »je vais enfin pouvoir finir ce jeu vidéo à 100% ») ; malgré cela, la situation risque de durer un certain temps, et vous allez probablement être à court d’idée pour ne pas avoir à compter les heures.

Afin de pallier cela, et pour donner de l’inspiration aux férus de Parkour que vous êtes, peut être frustrés de ne pas pouvoir sortir faire une session avec ce beau temps, ou pire, de ne pas pouvoir venir voir vos coachs préférés à KIMEO 😢, nous vous proposons une petite liste de films en lien avec l’univers du Parkour.

Si vous lisez cet article en dehors de la période de confinement, vous pouvez quand même prendre un moment pour trier vos chaussettes, ou traîner devant une œuvre (plus ou moins réussie) du 7ème art pour découvrir ou re-découvrir un film rempli de saut de chat, passe-muraille et roulades improbables.

Note : Les films proposés ci dessous ne sont que quelques œuvres vues et sélectionnées par l’auteur, en se basant sur le fait qu’un personnage au moins, principal ou secondaire, soit caractérisé en premier lieu dans le récit par le fait de pratiquer le Parkour / Freerun / Art du Déplacement / Habilité de Locomotion Pédestre Efficace ou tout autre terme synonyme. Par conséquent cette liste est subjective et clairement pas exhaustive. Si vous avez des films en tête qui pourraient rentrer dans ce classement, n’hésitez pas à nous les partager.

Note bis : Une œuvre cinématographique n’est pas forcément destinée à tous les publics. Nous vous invitons à vous renseigner en amont sur le film en question, notamment sur les recommandations d’âge et les thèmes abordés avant de montrer n’importe quoi à Philibert, votre neveu de 6 ans.

Yamakasi

On commence par la base (et non, la base ce n’est pas Rox et Rouky). Premier film grand public dédié à cette discipline naissante, Yamakasi à su faire connaître à tout une génération les acrobaties en tout genre de la bande éponyme, bien décidée à tout faire pour sauver le petit Jamel. Beaucoup de personnes ont découvert le Parkour et se sont mis à bouger avec ce film, et malheureusement beaucoup d’autres ont gardé pendant longtemps des à prioris assez négatifs sur cette discipline, de par l’image véhiculée : des jeunes de banlieue utilisant leurs talents pour réaliser des cambriolages spectaculaires, même en dépit du fait que ce soit pour la bonne cause (voler aux riches en leur redonnant indirectement pour aider les pauvres, soit Robin des bois remastérisé comme le dit Charles Perrière alias Sitting Bull), ça a eu du mal à passer pour certains. Tant pis pour eux.

Même si la qualité scénaristique et le jeu d’acteur n’est pas digne des oscars, il n’empêche que Yamakasi est un incontournable culte à voir et revoir.

Les fils du vent

On retrouve la bande des Yamakasi pour ce 2ème film. Bien que parfois vendu comme un  »Yamakasi 2 », il ne s’agit pas d’une suite mais d’une histoire originale. Et originale, le mot est bien choisi, ce film ayant pas mal d’ambitions en essayant de développer chaque personnage (et ils sont nombreux) sur une heure trente, passant du registre policier avec des gangs criminels à la fiction d’amour, en faisant un crochet par le mystique, le drame social ou les conflits familiaux… Bref, ce film n’est objectivement pas un chef d’œuvre, mais il faut avouer que ça fait toujours plaisir de revoir la bande faire des pirouettes.

Banlieue 13

Premier rôle principal de David Belle pour cette production made in Luc Besson, ce film a rapidement égalé Yamakasi en terme de popularité, mais également en terme d’image sulfureuse du Parkour : Banlieue, criminels, lutte contre la drogue, policier sur entraîné, combats, fusillades et course poursuite en tout genre, il faut avouer que le film est très efficace en terme de divertissement musclé. Si vous voulez une heure trente de testostérone à l’écran, n’hésitez pas.

A noter que le grand public y a également découvert Cyril Rafaelli en tant que partenaire de David Belle, et le duo fonctionne si bien qu’on en redemande.

Banlieue 13 Ultimatum

Vous en redemandiez ? Vous voilà servis. Suite directe de Banlieue 13, on reprend le même duo, la même banlieue, on rajoute des caméos et on suit le mot d’ordre du film, très simple :  »toujours plus ». Et voilà une suite encore plus vénère. Si vous avez aimé le premier film, vous ne serez pas dépaysé sur ce deuxième volet.

Brick Mansions

Vous avez aimé les 2 volets de Banlieue 13 ? Voici un remake en mode US, toujours avec David Belle reprenant son rôle de cascadeur de banlieue. Remake ou plutôt copié collé tant les cascades et le scénario ne diffèrent pas de l’œuvre originale.

On perd Cyril Raffaelli pour Paul Walker, soit un peu moins de cascade pour plus d’acting, mais surtout on retrouve RZA, et ça c’est cool.

Tracers

Film sur l’univers du Parkour avec Taylor Lautner (team Jacob!), il saura vous occuper une heure trente bien qu’on soit face à un film plutôt moyen.

En revanche, et c’est le principal argument du film pour vous traceurs en herbes, il s’agit (à notre connaissance) du seul film à traiter la discipline en mode karaté kid. Ici le héros découvre le Parkour et doit s’entraîner pour progresser en partant de rien, là où tout les autres films partent du postulat simple : le héros est trop balèze quand il s’agit de faire des sauts de chat et autres galipettes, sans que vous ne sachiez d’où cela provient.

Ce parti pris est vraiment intéressant et change des autres productions, et pour cela vous devez le voir une fois (par contre, une fois c’est largement suffisant, il faut se l’avouer).

Freerunner

Film de série B très méconnu, le pitch est simple et prétexte à moult péripéties et cascades en tout genres : des traceurs, fans de  »courses de Parkour » en ville se retrouvent piégés par des vilains riches pleins d’argent, obligés de s’affronter dans une course mortelle sous peine de se faire exploser à distance (c’est sur qu’un collier plein d’explosifs, c’est joli mais plutôt dangereux).

Si vous ne connaissiez pas ce film et que vous arrivez à mettre la main dessus, que vous avez 1h25 à passer et que vous voulez vous faire une idée du film (ça fait beaucoup de conditions, c’est vrai), allez y.

The Tournament

Encore un film très méconnu, et pourtant le niveau est objectivement au dessus des séries B précédentes, avec en plus un casting plutôt sympa : Ving Rhames, Robert Carlyle, Scott Adkins (Boyka!) mais aussi, et c’est surtout ce qui nous intéresse, Sébastien Foucan.

Dérivé d’un Battle Royale ou Hunger Games, ici, les meilleurs tueurs à gage de la planète s’affrontent dans une petite bourgade anglaise, pendant que des vilains riches plein d’argent (encore) observent et prennent les paris sur qui sera le dernier en vie.

Pitch de départ somme toute très lisse, mais avec quelques aspérités plutôt intéressantes : un héros principal, ancien champion des tueurs à gage, obligé de participer à nouveau, un prêtre ayant perdu la foi qui se retrouve mêlé à tout cela malgré lui, des concurrents prêts à toutes les subterfuges pour triompher… La qualité de ce film est inversement proportionnelle à sa renommé.

Quel rapport avec le Parkour dites vous ? La pléthore de personnages montrés à l’écran, en particulier les tueurs à gage sont développés selon une caractéristique qui leur est propre (expert au corps à corps, tir à distance, psychopate sadique…). Et donc, comme vous pouvez vous en douter, le personnage de Sébastien Foucan, et pas un petit rôle dans l’histoire, a la particularité d’être une brute en Parkour, ce qui lui permet en général de prendre l’avantage.

Bref, nous vous invitons à découvrir ce film si ce n’est pas déjà fait.

6 Underground

Celui ci vous avez certainement du en entendre parler. Film réalisé par Michael Bay pour Netflix, avec un casting all star et un budget en conséquence, voici un vrai divertissement haut de gamme de plus de 2 heures, pour peu que vous aimiez le style Michael Bay et son côté toujours plus en terme d’action.

Ici, un milliardaire que tout le monde croit mort monte une équipe de personnes surqualifiées pour résoudre des conflits et problèmes partout dans le monde. Une sorte d’Avengers réalistes en somme.Encore une fois chaque membre de l’équipe est caractérisé par une compétence, dont le Parkour pour la recrue anglaise.

A noter que les Storror, un groupe Anglais de traceurs ont participé aux cascades et la mise en place des courses poursuites de ce film, et leur patte se ressent largement, pour notre plus grand plaisir.

A tous les utilisateurs de Netflix qui n’ont pas encore vu ce film : prenez 2 heures, débranchez votre cerveau pour apprécier l’action quasi non stop, et bon film.

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Bonus – Quelques œuvres supplémentaires, où le Parkour n’est pas en premier plan, uniquement lors de courts passages ou caractéristique d’un personnage très secondaire. Encore une fois, cette liste ne propose que quelques films, et les caméo et scènes clin d’œil comprenant du Parkour se multiplient de plus en plus. Si vous en avez en tête qui méritent qu’on s’y attardent, n’hésitez pas à nous les partager.
Casino royal – Pour la scène d’introduction avec sébastien foucan, poursuivi par un James Bond assez bourrin et qui ne lâche pas l’affaire, malgré les pirouettes impressionnantes du traceur.
Assassin’s creed – Adaptation plus ou moins réussie de la saga de jeu vidéo, le héros a tendance à réaliser ses cabrioles en utilisant le Parkour, de façon plus ou moins réaliste.
Prince of persia – Même topo que précédemment, du parkour dans un environnement médiéval du moyent orient, c’est toujours sympa pour les quelques scènes de course poursuite.
Jackie Chan dans le Bronx – Et la plupart des films de Jackie Chan en général. Bien qu’il ne soit pas un traceur, le cascadeur toujours plus inventif a multiplié les pirouettes improbables, que ce soit pour se taper avec des méchants pas gentils, pour les fuir ou franchir de façon impressionnante les obstacles. Exemple concret, dans ce film, Jackie réalise un saut de détente d’un parking à un balcon d’environ 10 000 pieds (à la louche). Et ça c’est incroyable, et à ne pas reproduire, le bougre s’est brisé tout ce qu’il est possible de se briser au cours de sa carrière. Plutôt être et purée que être et durer donc.

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